mercredi 6 juillet 2011

Etre au placard au boulot...


Faire son coming out auprès de sa famille et de ses amis n'est pas une chose facile lorsque l'on décide de le faire. Même si l'on connait les personnes parfois leur réaction n'est pas celle que l'on avait imaginée et parfois elle est en adéquation avec ce que l'on pensait. Pour ma part, j'ai eu la chance que lorsque j'ai annoncé que j'avais un ami et pas une amie tout c'est bien passé. Une fois que l'on a franchi ce pas, on se demande souvent et au boulot je dis quoi ? Cette réflexion m'est venue hier soir lorsque qu'avec Mister A nous rentrions de chez des amis où nous avions fêté son anniversaire. Il est minuit passé, on gare la voiture et nous rejoignions l'appart qui est à 300m de là. De loin, je vois 2 nanas au pied d'un immeuble entrain de discuter et de fumer une clope. Et bingo, l'une d'entre elles bosse dans ma boite depuis des années comme moi et on se croise de temps ene temps. Bien sûr, lorsque nous passons près d'elle, elle me reconnait et me dit : "Bonsoir". Evidemment, le mode parano s'enclenche tout de suite sur ce qu'elle va penser de m'avoir vu à cette heure là dans ce quartier car elle sait je pense que je n'habite pas dans le coin et en plus avec un garçon même si on ne se tenait pas par la main et que l'on ne se roulait pas des galoches en pleine rue. Cela se trouve, elle ne va rien dire ou juste "Tiens j'ai croisé machin l'autre soir". Ou bien alors :"Tu sais pas quoi Ginette j'ai un scoop: j'ai vu machin hier soir et devine quoi il était avec un garçon". Tu crois qu'il est ...non mais il n'est ou n'était pas marié !!!". Je verrai bien si dans quelques jours certaines rumeurs sur mon compte arrivent à mes oreilles. Après je m'en fous un peu. Certains de mes collègues proches se posent peut-être déjà des questions lorsque j'ai certaines conversations au téléphone et que je dis "il" et non pas "elle". Après je sais que je bosse dans une boite ou la tolérance existe. Des garçons sensibles, il y en a dans ma boite pour certains cela se devine et pour d'autres tout le monde le sait et tout se passe bien. Donc affaire à suivre. Après le coming out, je vais peut-être être outer.

Chris

5 commentaires:

  1. Mefie toi quand meme un peu de ces boites ou l on pense " que la tolérance existe", je sais de quoi je parle ...

    RépondreSupprimer
  2. Je rejoins Corto74. Il faut se méfier de certaines boîtes "où la tolérance existe". Maintenant il est vrai qu'être trop méfiant ne nous permet plus alors de vivre notre vie comme nous le souhaitons. Alors s'ils sont réellement tolérants (déjà je n'aime pas ce mot ! Pourquoi être uniquement "tolérés" ??), j'en serais heureux pour toi :) .

    RépondreSupprimer
  3. Moi, je dis qu'il faut que ça devienne un non sujet, c'est à dire un sujet aussi banal que le fait de dire qu'on aime les fraises

    RépondreSupprimer
  4. Le vœu pieux de Mers n'est pas pour aujourd'hui, hélas. Nous on se tient par la main, on se galoche dans la rue et je fais ça depuis que j'ai 20 ans. Alors je ne suis peut-être pas de bon conseil. J'ai été obligé un jour de prendre la parole en pleine réunion avec la direction car la rumeur prétendait que j'avais une double vie, travesti la nuit etc... Ce qui pouvait nuire à mon travail. J'ai donc déballé ma vie privée très planplan(que je ne cachais pas) dans un silence de mort. Le pdg a heureusement conclu qu'après cette mise au point il ne voulait plus entendre de conneries qui risquaient nuire à la boîte, et qu'il s'en prendrait aux colporteurs de rumeurs. Je conseillerais donc de ne s'ouvrir qu'aux plus amicaux en aparté, à moins de ne pas craindre de devoir se défendre bec et ongles en toutes circonstances.

    RépondreSupprimer
  5. La vie privée est la vie privée et il me semble que l'un des premiers devoirs de tes collègues, c'est de la respecter. Après, les rumeurs qui courent ... tant qu'elles ne sont qu'aimables et non diffamatoires, aucune raison de s'alarmer, autant laisser courir. S'ils veulent vraiment savoir, ils n'ont qu'à te poser la question directement.

    RépondreSupprimer