lundi 22 septembre 2014

Sarkoverdose...


Après sa déclaration sur FB, c'était parti pour lire ou entendre tout le monde commenter l'annonce officielle de son "retour" dans la vie politique. Tout le monde était en boucle là-dessus. Et puis comme l'homme est un spécialiste de la com, pour que le soufflé ne retombe pas et pour que ses adversaires ne soient pas mis trop en avant dans les médias, on nous annonce qu'il donnera une interview au journal de 20h de F2. Malin d'aller sur une chaine publique et non pas sur TFone. Car on aurait pu accusé cette dernière de lui servir de tribune, de faire du copinage étant donné que certains de ses dirigeants et ou actionnaires sont des proches.
Comme je m'intéresse à la vie politique j'ai regardé son intervention. Je voulais me faire une idée du Sarko 2. J'y ai cru pendant les 10 premières minutes. Il était souriant, calme. Mais voilà "chassez le naturel il revient au galop". Les haussements nerveux des épaules ont fait leur apparition. On a entendu à nouveau sa fameuse réplique " Vous me posez la question....Je vais vous répondre..." Le ton est devenu plus cinglant, voire agressif. envers son intervieweur et ses adversaires politiques. Il nous a fait Raoul est de retour il va vous faire exploser façon puzzles aux quatre coins du pays. Sur la forme donc rien de nouveau sous le soleil. C'est le même qui a rasé de près sa barbe de 3 jours en pensant à 2017. Sur le fond, on a rien appris de concret sur ses nouvelles idées pour sauver le pays. A part remettre en cause l'espace Schengen, idée vachement originale, il ne dit rien. Vous allez me dire qu'il ne va pas tout dire maintenant. Certes mais sans entrer dans le détails, il pouvait donner des pistes, lancer les grandes lignes de son programme. Après quand on lui pose une question précise, qu'on lui demande son avis sur le mariage pour tous. Il botte en touche.
Bien sûr certain(e)s diront que je ne suis pas objectif à son égard étant quelqu'un de gauche. Je suis juste factuel. Je relate juste ce que j'ai ressenti, constaté en le voyant hier soir à la télé.
Maintenant il a décidé de revenir en politique. C'est son droit. De toute façon, il n'était pas tout à fait parti. Il veut prendre la direction de son parti, le réformer, changer son nom, rassembler autour de ses idées. C'est son droit. Nous sommes dans une démocratie et tout parti à le droit de s'exprimer pour pour chacun puisse se faire sa propre conscience politique et faire des choix lors des différentes élections.
Maintenant qu'on l'interview à la télé oui pourquoi pas mais pas pendant 45 minutes! Il se présente à ce jour à la présidence de son parti c'est tout. Même si personne n'est dupe. Dans ce cas là, pour quoi ne pas donner le même temps de parole à Juppé, Fillion, Mariton...
Non je sens juste que l'on va avoir droit à du Sarko matin et soir jusqu'à son élection à la tête de son parti et matin, midi et soir par la suite. L'homme aime trop être sur le devant de la scène. C'est dans sa nature. C'est sa stratégie pour revenir au 1er plan. Et je ne suis pas le seul à le penser. Certains de mes collègues qui ne sont pas pro Hollande ont fait la même réflexion. Quand il y en a de trop, on finit par faire une indigestion.

Chris


3 commentaires:

  1. Justement je ne suis pas un pro-Hollande (et de loin) mais je me suis aussi fait la réflexion d'une forme contrôlée à mort, tant la gestuelle que la prosodie vocale.
    Un petit souci autrement gênant pour moi : il est au Conseil Constitutionnel...

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    1. Comme il est membre de droit il ne peut pas démissionner mais il a pris la décision de ne plus siéger. Et puis Giscard était bien président de l'UDF de 1988 à 1996. Donc...
      Un juriste dans la salle peut-être ? :)

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  2. Oui, je l'ai trouvé très agressif face à Laurent Delahousse qui ne lui a pourtant pas posé de questions "hard" et se retenant plus d'une fois pour ne pas exploser et réfléchir à la façon "policée" dont il allait répondre. Cet homme n'a pas changé et son retour en dit long sur l'état de déliquescence atteint par la Vème République, incapable de renouveler ses élites au point de devoir rappeler le clône français de Berlusconi.

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