C'est l'été, tu as 30ans, allongé sur ta serviette, tu laisses le soleil réchauffer ta peau et tu te laisses bercer par le bruit des vagues. Un bonjour te sort de ta torpeur. Il est là devant toi, il désire du feu. Tu apprécies ce regard, cette voie, ce corps, cette sensualité qui s'en dégage. Tu as du mal à cacher ton désir. Il le voit, sourit et t'entraîne dans les dunes. A l'abri des regards, tes mains, tes yeux, ta langue le découvre, le dévore. Corps à corps viril, bestial. La tête te tourne. Dans un dernier assaut, son désir inonde tes entrailles. Tu t'écroules dans le sable exténué. Tu sens sa respiration sur ta nuque. Il t'embrasse avant de disparaitre.
C'est l'automne, allongé sur ton lit, tu trembles, tu transpires. Une mauvaise grippe a dit le médecin. Il fait à peine jour, ton sang coule dans une puis deux puis trois petites éprouvettes. Un bureau blanc sans vie, une voix t'annonce que le méchant virus est en toi. L'ordonnance est noircie par une liste de médicament.
C'est aujourd'hui; tu as 40 ans, derrière ton écran, tu navigues de sites en sites à la recherche non pas de l'homme mais d'un homme. Ton corps que tu exposes sur les photos de ton profil exprime tes envies. T'offrir sans retenue au 1er qui le veut. Un contact, il te plait et c'est réciproque. Pas de long discours. Tu lui explique cette chose qui habite ton sang et que tu es à consommer de suite sans modération...sans protection. Tu essuies une fin de non recevoir. Tu comprends. C'est sans ou sinon rien. Tu restes sourd à son discours. Poliment tu te mets fin à la conversation pour repartir en chasse d'un plaisir mortel.
Chris
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