jeudi 2 mai 2013

La chaire de sa chaire...

Ce matin, comme tous les matins en arrivant au bureau, en buvant mon café je fais un petit tour sur FB, sur CuiCui et sur certains blogs. Et sur celui de Seb, son dernier article m'a comment dire un peu "secoué", "interloqué". Je n'arrive pas à trouver le mot juste. Effectivement quand je lis la réaction de sa mère par rapport au fait déjà qu'il soit homo mais surtout qu'il soit maintenant en couple, cela me la coupe. Etant moi même papa, je n'arrive pas à comprendre que l'on ne puisse pas accepter les choix de vie, l'orientation sexuelle de son enfant. Cela vient certainement de l'éducation que j'ai reçu par ma maman à savoir le respect de l'autre, la tolérance...Il y a quelques années lorsque j'ai décidé de changer de vie, de m'assumer et que je lui ai fait mon coming out en lui disant que j'avais rencontré quelqu'un et que c'était un garçon, sa réponse avait été simplé : "Cela ne change rien tu es mon fils et l'important c'est que tu sois heureux ". Si ma tête blonde m'annonçait un jour qu'elle avait non plus un copain mais une copine, j'aurai la même réaction. Ma mère ne s'est jamais mêlée de ma vie comme moi de la sienne. Elle vient de passer plusieurs jours chez moi pour profiter de sa petite fille, en bonus tout mon linge est lavé, repassé et même les carreaux sont propres :) et lorsque que je lui ai dis le week-end dernier que je serai absent et que j'allais chez un garçon qu'elle a vu une fois, elle m'a même demandé de ses nouvelles. Tout se fait naturellement, simplement. Il est parfois déjà difficile de s'assumer, de s'avouer que l'on est gay et encore plus difficile dans certains cas de le dire à ses proches surtout à ses parents. On a peur justement d'être "incompris", rejeté alors que l'on attend soit un soutien ou tout simplement une continuité de l'amour paternel et maternel car que l'on aime il ou elle on est toujours le ou la même personne. Du coup certaines personnes vivent avec ce secret, dans le non dit et dans certains cas cela peut entraîner de vivre dans la solitude, la dépression voire pire. Accepter que son enfant soit gay ou qu'il décide de faire sa vie avec quelqu'un qui a une autre couleur de peau... c'est l'aider à se construire, à supporter le regard des autres, c'est l'aimer tout simplement. Merci maman. Il faut quand même que je pense à retirer le flacon de poppers du frigo la prochaine fois qu'elle vient :)

Chris

4 commentaires:

  1. Ah on ne choisit pas sa famille et on ne force pas les gens à accepter...c'est encore plus difficile à accepter quand il s'agit de sa propre famille

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  2. "Accepter que son enfant soit gay ou qu'il décide de faire sa vie avec quelqu'un qui a une autre couleur de peau"

    le bien fondé de la comparaison m'échappe...

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    1. Il n'y a pas de comparaison mais une analogie. Et je veux parler dans les 2 cas de tolérance et de liberté.

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